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STMicroelectronics annonce un millier de départs volontaires en France
STMicroelectronics annonce un millier de départs volontaires en France / Photo: ERIC PIERMONT - AFP/Archives

STMicroelectronics annonce un millier de départs volontaires en France

Le groupe franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics compte se séparer "d'environ 1.000 personnes" en France sur les 2.800 départs volontaires prévus dans le monde d'ici fin 2027, a-t-il indiqué mercredi à l'AFP, une information qui a fait bondir les syndicats.

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Alors qu'elle connaît un début d'année difficile et fait face à une brouille entre ses coactionnaires français et italien, l'entreprise a fait mardi aux représentants du personnel cette annonce, qui s'inscrit dans le cadre d'un vaste projet de réorganisation dévoilé en octobre.

Elle compte quelque 12.000 salariés en France, sur un total de 50.000.

"Il n'y aura aucun départ contraint et aucun site ne sera fermé dans le cadre de ce projet", a rappelé STMicroelectronics mercredi.

"On accueille très mal cette annonce", a réagi auprès de l'AFP Nadia Salhi, déléguée syndicale CGT du groupe, décrivant un état de "sidération" parmi les salariés français du 13e acteur mondial, et deuxième européen, de l'industrie des semi-conducteurs.

"On conteste ces suppressions d'emplois alors que l'entreprise touche beaucoup d'aides publiques", a-t-elle insisté.

- Guerre commerciale -

En 2023, STMicroelectronics a reçu un soutien de l'Etat d'environ 487 millions d'euros sous forme de subventions et de crédits d'impôts notamment, avait expliqué son PDG, Jean-Marc Chéry, lors d'une audition au Sénat le 1er avril.

Le syndicat dénonce également la volonté de la direction de pousser à la mobilité interne près de 2.500 salariés, pour changer de site ou d'emploi.

Côté italien, à l'issue d'une réunion avec des dirigeants de STMicroelectronics et des représentants de la région Lombardie le 22 avril, les syndicats avaient fait état de 800 suppressions d'emplois prévues dans l'usine située à Agrate Brianza, dans le nord du pays.

Le groupe, qui a présenté des résultats en nette baisse pour le premier trimestre 2025, a confirmé son objectif d'économies annuelles en dollars "dans le haut de la fourchette à trois chiffres à la fin 2027".

Le 24 avril, il avait fait état d'un résultat net au premier trimestre à 56 millions de dollars (49 millions d'euros, en chute de 89%), dans le sillage d'un recul de son chiffre d'affaires de 27,3%, à 2,52 milliards de dollars (2,21 milliards d'euros).

Il espère un rebond au deuxième trimestre mais reste prudent devant la situation géopolitique.

Le secteur des semi-conducteurs est miné par la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump, qui a fortement augmenté les droits de douane s'appliquant aux produits entrant aux États-Unis.

Le groupe fait également face à une vive montée des tensions entre ses coactionnaires, la France et l'Italie, qui contrôlent conjointement 27,5% des parts mais tiennent des positions opposées sur la gouvernance de l'entreprise et son PDG.

Nommé en 2018 et renouvelé pour un mandat de trois ans en 2023, Jean-Marc Chéry a ainsi vu le ministre italien des Finances Giancarlo Giorgetti lui retirer son soutien début avril.

Une prise de position en lien avec le refus du conseil de surveillance de l'entreprise de soutenir l'une des deux candidatures proposées par Rome pour intégrer cette instance interne.

Le conseil de surveillance a, de son côté, réaffirmé son soutien à M. Chéry.

O.Esposito--IM