

Wall Street digère une nouvelle salve de résultats
La Bourse de New York évolue sur une note prudente mercredi, s'accordant le temps d'analyser les performances financières d'une multitude d'entreprises, dans un contexte commercial toujours incertain, en particulier entre les Etats-Unis et la Chine.
Vers 14H10 GMT, le Dow Jones reculait de 0,05%, au lendemain d'un record en clôture, tandis que le Nasdaq lâchait 0,21% et l'indice élargi S&P 500 était stable (-0,01%).
"Les résultats d'entreprises sont vraiment centraux (...) c'est ce qui a stimulé les marchés" ces dernières semaines en l'absence de données économiques d'ampleur, relève auprès de l'AFP Victoria Fernandez, de Crossmark Global Investments.
Dans leur ensemble, ces publications financières se sont révèlées jusqu'à présent "meilleurs qu'attendu", ce qui a permis "au marché de continuer à afficher un sentiment de prise de risque", ajoute l'analyste.
Patrick O'Hare, de Briefing.com, note une forme de "léthargie" en début de séance mercredi.
Les indices "sont freinés par la réaction décevante" aux résultats de Netflix, qui accroit "les inquiétudes persistantes en matière de valorisation" des plus grosses capitalisations boursières, assure M. O'Hare.
Le géant du streaming a dégagé au troisième trimestre un bénéfice de 2,5 milliards de dollars, soit nettement moins qu'anticipé, en raison d'un litige fiscal au Brésil.
Ce coup de frein à sa rentabilité insolente fait chuter son titre: vers 14H05 GMT, il perdait 8,57% à 1,135 dollar, au plus bas depuis mai.
Sur un an, le prix de son action a toutefois grimpé de plus de 50%.
En parallèle, les investisseurs continuent à scruter les évolutions de la politique commerciale américaine.
Le président américain Donald Trump a affirmé mardi s'attendre à conclure un "bon" accord commercial avec Pékin lors d'un sommet des pays de l'Asie-Pacifique la semaine prochaine, mais a averti que la rencontre prévue avec son homologue chinois Xi Jinping pourrait ne pas se produire.
Le durcissement, temporaire, du ton du responsable républicain à l'égard de son homologue chinois avait mis un coup d'arrêt à la course aux records de la place américaine début octobre.
Côté indicateurs, Wall Street attend avec impatience la publication, vendredi, de l'indice d'inflation CPI pour septembre, première donnée économique d'importance partagée par les autorités américaines en pleine paralysie budgétaire.
"L'absence de données n'est jamais une bonne chose (...) alors que le marché se trouve actuellement dans une position où il tente de déterminer si l'économie est en train de ralentir ou non", note Victoria Fernandez.
Le CPI pourrait donner de premiers indices, partiels, sur l'état de santé de l'économie américaine et la direction que suivra la banque centrale du pays (Fed) quant à sa politique de taux.
Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l'Etat américain se tendait légèrement vers 14H05 GMT, à 3,97% contre 3,96% mardi en clôture.
Au tableau des valeurs, le géant américain du jouet Mattel (-3,29% à 18,20 dollars) souffrait de résultats trimestriels en baisse et inférieurs aux attentes, affectés par un décalage des commandes du commerce de détail.
L'entreprise a toutefois confirmé ses prévisions annuelles.
Le spécialiste de la viande végétale Beyond Meat (+67,89% à 6,07 dollars) s'envolait pour la deuxième séance consécutive, après avoir conclu un partenariat de distribution avec le géant américain des hypermarchés Walmart.
Beyond Meat est aussi soutenu par le mouvement des "meme stocks", des achats massifs de petits porteurs. Le fabricant de beignets Krispy Kreme (+24,35% à 4,61 dollars) profitait aussi de ce dynamisme.
F.Lecce--IM