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Nucléaire: nouveau cycle de pourparlers irano-américains à Oman
Nucléaire: nouveau cycle de pourparlers irano-américains à Oman / Photo: Mandel NGAN, Amer HILABI - AFP/Archives

Nucléaire: nouveau cycle de pourparlers irano-américains à Oman

Des responsables iraniens et américains doivent se retrouver dimanche à Oman pour une nouvelle série de discussions autour du programme nucléaire de Téhéran, après une opposition croissante à l'enrichissement de l'uranium iranien exprimée par des dirigeants américains.

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L'Iran et les Etats-Unis, qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont tenu depuis le 12 avril trois sessions de pourparlers sur l'épineux dossier du nucléaire iranien sous la médiation d'Oman.

Comme lors des précédentes rencontres, la délégation américaine sera menée par l'émissaire pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et côté iranien, le chef de la diplomatie, Abbas Araghchi, dirigera les négociations.

Vendredi, M. Araghchi a fait état de "progrès" dans les précédents discussions.

"Plus nous avançons, plus nous avons besoin de consultations et d'examens, et plus les délégations ont besoin de temps pour examiner les questions soulevées", a-t-il indiqué.

De son côté, le vice-président des Etats-Unis, JD Vance, a estimé mercredi que ces négociations étaient sur la "bonne voie".

Les pourparlers américano-iraniens visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours nié avoir, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent son économie.

Un accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer son programme nucléaire en échange d'une levée des sanctions internationales imposées à Téhéran est devenu caduc après le retrait des Etats-Unis en 2018, pendant le premier mandat du président Donald Trump.

Les pays occidentaux au premier rang desquels les États-Unis soupçonnent depuis longtemps l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce que Téhéran nie constamment, insistant sur le fait que son programme nucléaire est destiné à des fins civiles.

- "Démantèlement" -

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile sont une source d'inquiétude pour les puissances occidentales.

Dans un entretien diffusé vendredi, Steve Witkoff a déclaré que l'administration Trump s'opposerait à tout enrichissement, après avoir initialement suggéré une flexibilité concernant le maintien par Téhéran d'un enrichissement à faible échelle de l'uranium à des fins civiles.

"Cela signifie démantèlement, l'interdiction de la militarisation, et que Natanz, Fordo et Ispahan –- leurs trois installations d'enrichissement -– doivent être démantelées, a-t-il déclaré au média conservateur Breitbart News.

Et M. Witkoff d'ajouter au sujet des pourparlers: "s'ils ne sont pas productifs dimanche, ils ne continueront pas et nous devrons emprunter une autre voie".

Les pourparlers se déroulent dans un contexte d'examen minutieux des principaux aspects du programme nucléaire de Téhéran, en particulier son stock d'uranium enrichi et le rythme de ses activités d'enrichissement.

Des gouvernements européens s'interrogent sur l'opportunité de déclencher un mécanisme prévu par l'accord de 2015, qui permet de rétablir les sanctions de l'ONU en cas de non-respect par l'Iran de ses engagements, une option qui expire en octobre.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui s'oppose aux pourparlers entre l'Iran et les Etats-Unis, a appelé au démantèlement des installations nucléaires de Téhéran et à l'arrêt de son programme de missiles balistiques dans le cadre d'un accord crédible, selon ses dires.

De son côté, Téhéran insiste pour que les pourparlers portent uniquement sur la question nucléaire et la levée des sanctions, excluant toute négociation sur l'arsenal militaire.

La réunion de dimanche à Oman intervient quelques jours avant une tournée régionale de M. Trump, qui le conduira en Arabie saoudite, au Qatar, aux Emirats arabes unis.

Z.Bianchi--IM