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Île d'Oléron: les enquêteurs sondent le profil du suspect, toujours gardé à vue
Île d'Oléron: les enquêteurs sondent le profil du suspect, toujours gardé à vue / Photo: Christophe ARCHAMBAULT - AFP

Île d'Oléron: les enquêteurs sondent le profil du suspect, toujours gardé à vue

Les enquêteurs tentent d'affiner le profil du conducteur trentenaire, toujours en garde à vue jeudi, qui a volontairement blessé cinq personnes la veille sur l'île d'Oléron, entre possible autoradicalisation religieuse et interrogations sur l'état psychiatrique de ce marginal.

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Âgé de 35 ans et connu pour des problèmes d'alcool, le mis en cause a renversé délibérément cinq piétons ou cyclistes mercredi matin, lors d'un périple de 35 mn sur les routes de l'île touristique qui compte environ 20.000 habitants permanents.

Deux d'entre eux ont été grièvement blessés: une femme de 22 ans, collaboratrice du député du Rassemblement national de Charente-Maritime, Pascal Markowsky, et un cycliste âgé de 69 ans.

Leur pronostic vital n'était "plus engagé" jeudi, a déclaré le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, au micro de France Inter, même s'ils restent "en urgence absolue" avec des "blessures extrêmement graves".

La jeune femme a subi une première opération et doit être opérée à nouveau, a précisé à l'AFP son employeur, Pascal Markowsky. "Ses parents ont pu la voir, elle leur a parlé. Maintenant, il faut attendre encore 48 heures avant de pouvoir faire un point vraiment précis", a-t-il dit.

Deux des cinq blessés ont pu quitter l'hôpital, a déclaré à l'AFP une source proche de l'enquête, confirmant une information de la chaîne BFMTV.

 

Il était connu pour des délits de droit commun, mais pas surveillé par les services de renseignement pour une éventuelle radicalisation, selon le ministre.

Après avoir mis le feu à son véhicule, le trentenaire a crié "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand) au moment de son interpellation par les gendarmes, qui l'ont neutralisé à l'aide d'un pistolet à impulsion électrique.

- Peu loquace -

Le suspect est resté peu loquace lors de ses premières heures de garde à vue, a déclaré jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête, qui fait état d'"interrogations sur son état psychiatrique".

Le parquet de La Rochelle a ouvert une enquête pour "tentatives d'assasinats" et le Parquet national antiterroriste (Pnat) n'est "à ce stade" pas saisi. Le Pnat a déclaré jeudi à l'AFP être toujours "en observation" du dossier.

Les enquêteurs cherchent à comprendre les motivations du mis en cause.

"Il y a des références religieuses chez lui assez claires, assez explicites", a reconnu le ministre de l'Intérieur, laissant néanmoins à la justice le soin de qualifier ce "périple" de "terroriste" ou non.

- Expertise psychiatrique -

"C'est le Parquet national antiterroriste qui va, au travers d'une expertise psychiatrique qui a eu lieu hier (mercredi), de perquisitions, d'une étude de la téléphonie, déterminer si ces éléments ont été déclencheurs dans l'action violente", a-t-il souligné, confirmant une autoradicalisation récente du mise en cause.

 

"Ça fait un mois qu'il a mis le nez là-dedans, semble-t-il en toute autonomie", a confirmé la source proche de l'enquête.

Arnaud Laraize, procureur de la République à La Rochelle, a déclaré mercredi qu'il ne s'exprimerait sur l'enquête que jeudi "au vu des investigations très nombreuses en cours dont on attend le résultat".

En déplacement au Brésil, le président Emmanuel Macron s'est dit "frappé par l'attaque survenue à Oléron" et a assuré avoir "pleine confiance en la justice pour établir la vérité et répondre à cette violence avec la plus grande fermeté", dans un message publé sur le réseau social X. Il ne s'est pas prononcé sur les circonstances de l'attaque.

P.Rossi--IM