Il Messaggiere - Brigitte Bardot sera inhumée le 7 janvier à Saint-Tropez

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Brigitte Bardot sera inhumée le 7 janvier à Saint-Tropez
Brigitte Bardot sera inhumée le 7 janvier à Saint-Tropez / Photo: FREDERIC DIDES - AFP

Brigitte Bardot sera inhumée le 7 janvier à Saint-Tropez

Les obsèques de Brigitte Bardot se dérouleront mercredi 7 janvier à Saint-Tropez avec une cérémonie religieuse retransmise sur grands écrans puis une inhumation de la star "privée et confidentielle" dans cette petite ville portuaire de la Méditerranée, a annoncé sa Fondation à l'AFP.

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Si la mairie a fait savoir à plusieurs médias, dont l'AFP, que l'inhumation se déroulerait dans le cimetière marin, la Fondation n'a pas souhaité à ce stade "communiquer sur le lieu de l'inhumation selon les dernières volontés de BB".

Des voix se sont par ailleurs élevées pour demander à l'Elysée un hommage national, à l'image de celui rendu en 2017 au chanteur Johnny Hallyday. Eric Ciotti, député de Nice UDR, allié au Rassemblement national dont était proche Brigitte Bardot, a même lancé une pétition qui recueillait lundi en fin de journée quelque 12.000 signatures.

Encore faut-il qu'elle l'ait souhaité. La décision sur l'organisation ou non d'un tel honneur revient au président de la République. Sollicité, l'Élysée n'a pas donné suite dans l’immédiat.

En 2018, l'icône du 7e art, qui menait une vie de "fermière" à Saint-Tropez, disait au Monde qu'elle souhaitait reposer à La Madrague, la propriété qu'elle avait acquise à la fin des années 50, devenue aussi mythique que sa propriétaire.

C'est dans cette "maison de pêcheurs laissée dans son jus", selon sa propre description, qu'elle est décédée dimanche matin à 91 ans aux côtés de son mari Bernard d'Ormale.

Le cimetière marin, situé en contrebas de la Citadelle, fait face à la Méditerranée. Outre sa famille, y reposent d'autres célébrités dont son premier mari, Roger Vadim. Elle disait de lui qu'il avait "fait ce que je suis", la faisant notamment jouer dans "Et Dieu... créa la femme" en 1956, film qui propulsa l'actrice et le village de pêcheurs à la Une des journaux.

"On va encore avoir des cars et des cars de touristes", tempête une Tropézienne qui ne souhaite pas donner son nom. "Quand on va au cimetière voir nos morts, on est dérangé par tous ceux qui cherchent Eddie Barclay et Pierre Bachelet et se font des selfies n'importe comment... C'est un cimetière, pas une discothèque", ajoute cette femme venue promener ses petits chiens.

- Hommage national ? -

Autour du port, drapé dans sa torpeur hivernale, le calme dominait lundi. Seuls quelques habitants, attablés aux cafés au soleil, se racontaient discrètement des souvenirs avec l'actrice.

L'accès à La Madrague était toujours barré par les gendarmes et sur une simple barrière quelques bouquets ou peluches avaient été déposés, selon une journaliste de l'AFP.

Dans les kiosques, son visage mutin en noir et blanc s'affichait lui sur les Unes du monde entier, la presse qualifiant tour à tour l'actrice et chanteuse de "diva rebelle", "passionaria de la cause animale" ou "militante controversée".

Signe de sa notoriété mondiale, l'ensemble des quotidiens britanniques en avaient fait leur Une lundi comme le Daily Telegraph qui a rendu hommage à cette "légende du siècle". Le New York Times, n'hésitant pas lui à titrer sur ses zones d'ombre: "Du sex-appeal à l’extrême droite".

Ces dernières années, Brigitte Bardot, qui avait incarné la libération des moeurs dans la France d'avant mai 1968, se distinguait surtout par ses déclarations sur la politique, l'immigration, le féminisme, les chasseurs... dont certaines lui ont valu des condamnations pour injure raciale.

"La liberté, c'est d'être soi, même quand ça dérange", proclamait-elle, bravache, en exergue d'un livre intitulé "Mon BBcédaire", sorti début octobre.

D'ailleurs, très peu de personnalités de gauche ont réagi à sa mort, tranchant avec le concert unanime de louanges à droite et à l'extrême droite. Le député socialiste Philippe Brun est un des rares à avoir salué sur Europe 1 "une très grande figure" ne s'opposant pas au principe d'un éventuel hommage national.

Mais pour le chef de son parti, Olivier Faure, c'est non car même si ce fut "une actrice iconique de la nouvelle vague" elle avait aussi, selon lui, "tourné le dos aux valeurs républicaines".

jfg-las-fcc-san/dac/swi

S.Carlevaro--IM