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Clijsters, Court, Goolagong: avant Bencic, ces mères qui ont brillé en Grand Chelem
Clijsters, Court, Goolagong: avant Bencic, ces mères qui ont brillé en Grand Chelem / Photo: Kirill KUDRYAVTSEV - AFP/Archives

Clijsters, Court, Goolagong: avant Bencic, ces mères qui ont brillé en Grand Chelem

Qualifiée lundi pour le premier quart de finale de Wimbledon de sa carrière quatorze mois après avoir donné naissance à une fille, Belinda Bencic est une des rares joueuses à rejouer les premiers rôles en Grand Chelem après un accouchement.

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"Je suis surprise que les bons résultats reviennent aussi vite", a confessé la Suissesse de 28 ans après sa victoire en huitièmes de finale contre la Russe Ekaterina Alexandrova, 17ème joueuse mondiale.

Car avant de se hisser en quarts à Wimbledon, Bencic, revenue fin octobre sur le circuit, a atteint les huitièmes de finale de l'Open d'Australie en janvier et remporté le tournoi WTA 500 d'Abu Dhabi en février.

De là à s'inviter pour la quatrième fois (après l'US Open 2014, 2019 et 2021) parmi les huit dernières joueuses en lice d'un Grand Chelem, il y a un pas que peu de mères ont réussi à franchir.

La dernière joueuse à avoir remporté un Grand Chelem après avoir donné naissance à un enfant est la Belge Kim Clijsters, devenue mère en 2008 avant de remporter l'US Open en 2009 et 2010 et l'Open d'Australie en 2011.

"C'est difficile de quitter le circuit pour fonder une famille", soulignait en mars la Limbourgeoise dans le podcast spécialisé The Sit-Down.

"Il y a tellement de femmes qui veulent le faire quand elles sentent l'horloge biologique tourner, mais qui se disent qu'elles ont joué au tennis pendant vingt ans ou plus, travaillé dur pour arriver à ce niveau et disputer des Grand Chelem", selon l'ex-N.1 mondiale.

Plusieurs décennies avant Clijsters, l'Australienne Margaret Court avait remporté trois titres en Grand Chelem après être devenue mère et sa compatriote Evonne Goolagong deux.

- "Plus productive" -

Serena Williams, lauréate de 23 titres en Grand Chelem, a pour sa part atteint les finales de Wimbledon et de l'US Open en 2018 et 2019 après la naissance de son premier enfant en 2017.

"Serena, elle a fait quatre finales de Grand Chelem" après avoir donné naissance à son premier enfant "mais par rapport à ce qu'elle faisait avant, il y a eu un décalage important", jugeait en avril auprès de l'AFP son ancien coach Patrick Mouratoglou.

Quant à la joueuse qu'il entraîne actuellement, Naomi Osaka, ex-N.1 mondiale et quadruple lauréate en Grand Chelem, "pour le moment, elle est loin de son niveau d'avant aussi", tranche le Français.

Sur les 128 joueuses présentes au premier tour de Wimbledon, neuf sont mères. Parmi elles, Victoria Azarenka est parvenue à atteindre la finale de l'US Open après avoir donné naissance à un fils, et Elina Svitolina a disputé trois quarts et une demi-finale en Grand Chelem après avoir eu une fille avec Gaël Monfils.

"Mon but ultime reste de gagner un Grand Chelem", a assuré l'Ukrainienne début juin à Roland-Garros.

"Mais j'essaie d'y aller étape par étape. Revenir d'une grossesse n'est pas facile et parfois, j'ai juste envie de me tapoter l'épaule et de me dire +tu t'en sors bien, il n'y a pas tellement de joueuses qui ont réussi cela+", a avancé Svitolina, ex-3e mondiale aujourd'hui 13e.

Avant d'affronter mercredi la Russe Mirra Andreeva (7e mondiale à 18 ans), plus jeune quart de finaliste à Wimbledon depuis 2007, Bencic a expliqué que son "approche" du tennis avait "changé" depuis qu'elle était devenue mère.

"Je ne m'entraîne plus autant qu'avant. Je me sens plus productive parce que j'ai moins de temps" à consacrer au tennis, a affirmé lundi celle qui a terminé l'année à la 489ème place du classement WTA pour aborder Wimbledon à la 35ème.

La WTA a annoncé début mars la création d'un "congé maternité" financé par le fonds souverain saoudien (PIF) et pouvant durer jusqu'à un an. Un système de classement protégé est prévu pour que les bénéficiaires entrent directement dans le tableau final des tournois à leur retour, sans passer par les qualifications.

Les joueuses qui adoptent un enfant, recourent à la gestation pour autrui (GPA) ou dont la partenaire donne naissance à un enfant peuvent en outre prétendre à un congé parental allant jusqu'à deux mois.

Malgré ces initiatives, quand la Française Caroline Garcia a annoncé fin mai qu'elle vivait ses "dernières semaines" sur le circuit, elle a expliqué qu'elle s'apprêtait à ranger ses raquettes notamment pour pouvoir assouvir son désir de devenir mère.

R.Abate--IM