

Mondial des clubs: le PSG rate la dernière marche contre un Chelsea implacable
Le Paris SG champion d'Europe ambitionnait de clore sa saison historique sur un quintuplé mais Chelsea a pulvérisé ce rêve (3-0) pour s'adjuger le premier Mondial des clubs nouvelle formule, à l'issue d'une prestation étincelante.
"Chaque match a sa propre histoire", rappelait Marquinhos avant le match. "On va perdre à un moment ou un autre", philosophait Luis Enrique. Le capitaine parisien et son coach ont eu le nez creux. Ils anticipaient l'arrêt fatal d'une série de fameux succès (contre l'Inter Milan en finale de C1 5-0, l'Atlético 4-0, le Bayern 2-0 ou le Real Madrid 4-0).
Il est arrivé au pire moment du tournoi, la finale, contre un adversaire qui était loin d'être favori avant le coup d'envoi et dans un Metlife rempli à ras bord (81.118 spectateurs) qui, malgré les efforts marketing du PSG, était dominé par les maillots des Blues.
Et le plus surprenant est peut-être que la victoire de Chelsea s'est dessinée assez vite. D'emblée les Londoniens ont montré au PSG qu'ils n'allaient pas s'agenouiller devant la grâce de leur football. Ils ont assailli le but parisien sur les dix premières minutes et Cole Palmer aurait pu trouver la lucarne dès la 8e.
- Palmer à la baguette -
Secoué, Paris a remis le pied sur le ballon mais Chelsea semblait se sortir avec aisance du pressing parisien, d'habitude si implacable. C'est d'ailleurs en contre-attaque que le club anglais a fait mal. Malo Gusto a d'abord pris le meilleur sur Nuno Mendes pour trouver Cole Palmer, qui a fini tranquillement par un tir à ras de terre sur la droite de Gianluigi Donnarumma (22e).
Puis la coqueluche de Chelsea, sous contrat jusqu'en 2033, a mystifié la défense parisienne, et en particulier un Vitinha souvent fragile quand il recule, pour ajuster sans opposition un nouveau tir brossé à ras de terre, dans la même zone (30e).
Et Chelsea a enfoncé le clou avec un troisième but inscrit par sa nouvelle recrue Joao Pedro, déjà auteur d'un doublé en demi-finale. A la baguette, encore Palmer qui a trouvé la passe en profondeur parfaite pour offrir au Brésilien un duel avec Donnarumma. Un piqué astucieux a terminé le travail (43e).
Le PSG avait pourtant tenté de répliquer, mais a semblé moins tranchant qu'à l'ordinaire. Désiré Doué a fait la passe de trop après un centre sublime de Fabian Ruiz vers le second poteau (16e), le même Doué a vu son tir à ras de terre bien dévié par le portier Robert Sanchez (18e), qui a aussi surgi dans les airs devant Joao Neves (40) puis arrêté une tête du Portugais (45+3).
- A bout de nerfs -
En début de seconde période, dominée par les Parisens dans la possession (60%), Dembélé a cru réduire le score à bout portant mais Sanchez s'est couché en un éclair pour réaliser l'une des parades du tournoi (52e). L'Espagnol a ensuite écoeuré Vitinha qui avait téléguidé une frappe de 30 mètres vers le petit filet (60e).
De l'autre côté, Donnarumma a lui aussi mis à l'épreuve ses talents de gardien en sortant une frappe enroulée (68e) puis un tir à bout portant (80e) de Liam Delap.
Les crampes de Doué à la 66e minute ont symbolisé l'impuissance d'un PSG à bout de souffle et de nerfs, à l'issue d'un exercice riche en émotions.
Le sprint vers le vestiaire de Neves, exclu pour avoir tiré les cheveux d'un Cucurella bondissant et provoquant (85e), disait beaucoup de son envie d'en finir.
Et la frustration a fini par gagner toute l'équipe avec une échauffourée au coup de sifflet final, impliquant notamment Donnarumma et Luis Enrique.
De manière cruelle, ce dernier match signe la plus lourde défaite de la saison. Une petite claque avant les vacances, dont on ne sait encore si elle fera du bien ou du mal au PSG avant la saison prochaine.
Il faudra pourtant être prêt dans un mois, déjà, pour la Supercoupe d'Europe contre Tottenham à Udine.
En attendant, ses supporters préféreront garder le souvenir de la première Ligue des champions remportée dans l'histoire du club.
C.Abatescianni--IM