Il Messaggiere - Mondial de rugby: Charlotte Escudero, fer de lance de la révolte tricolore

Euronext
AEX 1.06% 918.56
BEL20 -0.26% 4763.1
PX1 0.94% 7899.13
ISEQ 0.21% 11454.98
OSEBX 0.58% 1664.18 kr
PSI20 0.22% 7765.29
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -1.42% 3567.01
N150 0.57% 3688.11
Mondial de rugby: Charlotte Escudero, fer de lance de la révolte tricolore
Mondial de rugby: Charlotte Escudero, fer de lance de la révolte tricolore / Photo: Adrian Dennis - AFP

Mondial de rugby: Charlotte Escudero, fer de lance de la révolte tricolore

Dans le dur au début du quart de finale du Mondial, la troisième ligne du XV de France Charlotte Escudero s'est ensuite démultipliée, comme souvent dans ce tournoi, pour tenir bon puis renverser l'Irlande et décrocher une place dans le dernier carré.

Taille du texte:

"Charlotte c'est une combattante, c'est vraiment un soldat, elle s'accroche tout le temps, elle est décisive offensivement et défensivement": l'hommage vient de la demi de mêlée Pauline Bourdon-Sansus, sortie en même temps que sa coéquipière en sélection et en club, avec le Stade toulousain.

Escudero venait alors de signer une prestation remarquable d'engagement dans un pur match d'avants, rendu âpre par la pluie et les intentions irlandaises.

25 plaquages réussis, 12 courses avec ballon, et surtout un essai, déterminant à moins de 30 minutes du terme, alors que les Bleues comptaient dix points de retard sur les Irlandaises.

La partie avait commencé de la pire des manières pour la troisième ligne, coupable d'une faute de main qui allait mettre d'entrée les Françaises sous pression, et donner le ton d'une première période à sens unique.

"En première mi-temps ça a été assez compliqué, sur la première action, elles tapent un grand coup de pied, sur la réception j'ai du mal à récupérer ce ballon (...) le début de match a été compliqué mentalement pour toutes, collectivement on est un peu la tête au fond du seau", souligne Escudero, déjà une cadre du haut de ses 24 ans et 30 sélections.

Malgré les difficultés tricolores et les vagues vertes, la Toulousaine ne s'est pas cachée, justifiant son statut de troisième meilleure plaqueuse de la Coupe du monde lors d'un interminable bras de fer défensif avant la mi-temps, finalement remporté par les Bleues.

- "Je me suis éclatée" -

"En première mi-temps, on ne touche pas un ballon, on n'arrive pas à mettre notre jeu en place, c'est ça qui est dur pour nous, mais on rentre à la mi-temps, on ne prend pas cet essai, ça nous galvanise un peu", affirme-t-elle.

"Aujourd'hui (dimanche), il y avait un gros défi dans la partie au niveau combat et défense, elle a répondu présente", s'est réjouie la co-sélectionneuse Gaëlle Mignot, avant de révéler une des sources de motivation d'Escudero.

"On parlait beaucoup de la N.7 adverse (Aoife) Wafer, je crois qu'elle avait aussi envie de montrer qu'on pouvait avoir une troisième ligne qui a une réputation", assure-t-elle, au sujet de la meilleure joueuse du dernier Tournoi des six nations.

Patiemment, les Bleues ont pu prendre l'avantage dans l'occupation du terrain, et se rapprocher grâce à l'essai de leur N.8, à la conclusion d'un "lancement qu'on avait beaucoup travaillé".

"Personnellement, on a besoin de s'amuser, et moi la première, je me suis éclatée en deuxième mi-temps, donc la confiance revient, le plaisir revient, on est toutes mortes de faim et c'est ce qui fait la différence", estimait Escudero après la rencontre.

"C'est une fille qui est très intelligente dans le jeu, elle lit très bien les situations, elle est complète, elle est encore très jeune, elle a encore plein de choses sur lesquelles progresser, mais franchement elle fait une très bonne Coupe du monde", salue Pauline Bourdon-Sansus.

Un Mondial qui n'est donc pas terminé pour le XV de France. Dans le sillage de leur N.8, les Françaises peuvent laisser derrière elle la prestation laborieuse livrée face aux Irlandaises (18-13) et se tourner vers l'immense défi qui les attend samedi à Bristol, face aux grandes favorites anglaises.

"On n'a pas envie de s'arrêter là en demi-finale, comme depuis de nombreuses années pour les Françaises, on a envie de marquer l'histoire, de remporter ce match là contre les Anglaises chez elles", lance-t-elle, comme un défi lancé à tout un pays.

D.Lombardi--IM