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Transat Café L'Or: remplaçant de Dalin, Goodchild déjà à la hauteur
Transat Café L'Or: remplaçant de Dalin, Goodchild déjà à la hauteur / Photo: Loic VENANCE - AFP

Transat Café L'Or: remplaçant de Dalin, Goodchild déjà à la hauteur

Dans le groupe de tête des Imoca de la Transat Café L'Or depuis le départ, Sam Goodchild a tout récemment remplacé Charlie Dalin, malade, à la barre du Macif. Pudique, le marin britannique s'est juste donné pour mission "d'emmener le bateau" jusqu'en Martinique.

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À la mi-journée mardi, 48 heures après le coup de canon donné en Normandie, le voilier bleu et blanc alternait à la première place du classement avec ses deux principaux adversaires, Charal et Allagrande Mapei.

"La mer résiduelle rendait la conduite très difficile. Maintenant, on se projette sur le passage du cap Finisterre. Loïs (Berrehar, co-skipper, ndlr) a fait tout le boulot et mérite bien sa sieste", a expliqué Goodchild, modeste, lors de la vacation du matin.

Arrivé au printemps chez Macif comme remplaçant temporaire du vainqueur du dernier Vendée Globe, ce père de deux petites filles s'est vu confier définitivement les clés du projet en octobre, quand Charlie Dalin a révélé être atteint d'un cancer rare.

"Je suis d’abord arrivé pour l'épauler, puis ça s'est prolongé. J'ai une chance énorme, je veux en profiter tout en respectant les choses mises en place par Charlie", a raconté à l'AFP le marin de 35 ans.

Sans rien bousculer, il a d'abord laissé les résultats parler pour lui en milieu d'année avec une victoire lors de la Course des Caps, puis en remportant le Défi Azimut à Lorient. "Dans un contexte pas simple, mon accueil a été incroyable", salue Goodchild.

"Notre objectif, c'était de faire en sorte que le bateau continue de performer et de le mettre, lui et Loïs, dans les meilleures conditions", détaille Guillaume Combescure, directeur technique de l'écurie, basée à Concarneau (Finistère).

- "Mon propre style" -

Dessiné par l'architecte Guillaume Verdier, en collaboration avec Charlie Dalin qui l'a imaginé à sa mesure, le Macif a été légèrement modifié cet automne pour épouser la carrure de Goodchild, un grand gaillard d'1m89.

"Il est plus puissant que mon ancien bateau. La vie à bord a aussi été beaucoup mieux pensée et les jeux de voiles sont très différents. Il a fallu que j'apprenne à les utiliser et à ajuster des détails à bord sur le rangement", avance Goodchild.

"L’équipe m’a encouragé à ne pas essayer d’imiter Charlie, mais à m’exprimer, à trouver mon propre style", ajoute-t-il. Intégré au programme Macif depuis des années, le jeune Loïs Berrehar a été impressionné par la rapidité d'adaptation du Britannique.

"On s'est rencontrés sur le circuit Figaro, on avait des styles similaires. Sam a toujours eu la réputation d’être rapide et solide. Avec son expérience du Vendée Globe, il a passé encore un cap. C'est super pour moi de profiter de ça", affirme Berrehar.

Sur cette transatlantique, les rôles sont prédéterminés. "Loïs s'assure que le bateau avance vite, et moi je fais en sorte qu'il aille au bon endroit grâce à la météo. Mais rien ne se décide sans discussion", assure Goodchild.

Navigateur prudent mais offensif, le Britannique conserve la stratégie qui lui a permis de terminer 9e du dernier Vendée Globe, à la barre d'un bateau d'ancienne génération : "L'objectif est le même : aller vite, sans prendre de risques inutiles".

Pour se détacher de la charge émotionnelle du projet, "j’essaie simplement de bien faire mon travail", répond-il. "On est entourés de gens qui font très bien le leur. Notre rôle, c’est d'amener le bateau jusqu’en Martinique, si possible à la meilleure position".

J.Romagnoli--IM